Suite de notre message du 9 juin 2021.


Dans les urnes, les frontaliers ne comptent pas pour des prunes !


Si comme l’absolue majorité des électeurs de France vous pensez que voter ne sert plus à rien ?

Si vous ne savez plus quoi, qui et surtout pourquoi voter ?

Si vous votez sans aucune conviction mais juste par habitude, tradition ou « du qu’en dira-t-on » si vous n’allez pas voter (surtout dans les villages) ?

Si vous votez n’importe qui ou blanc ?

Alors ce message est peut-être pour vous et pourrait vous rendre service un jour s’il est suivi !


Nous nous adressons ici à l’électorat frontalier au plus large du terme à vous de diffuser le message si vous vous associez à notre appel.


Notre objectif n’est pas de donner des mots d’ordre de vote, de nuire à titre personnel à des candidats, d’exprimer des couleurs politiques et encore moins de faire changer d’avis des convaincus dans leurs convictions profondes et de les exprimer. C’est leur droit légitime et d’ailleurs un privilège démocratique.


Par ce message nous souhaitons éviter que l’on spécule politiquement sur le fait que nombreux sont ceux qui ne s’expriment pas et qu’ainsi les diverses manœuvres et stratégies électoralistes aboutissent à un jeu d’échec dont on a modifié les règles et en plus changé les pions. Il est vrai que sur l’échiquier de nombreuses affiches politiques l’image et l’appartenance à des groupes sont beaucoup plus mises en avant que la véritable idéologie de certains candidats.


Pour autant il ne faut pas généraliser ! Mais les saupoudrages et parachutages ciblés de nombreuses pseudo-personnalités de par leur fonction récente et surtout éphémère sont très révélatrices.

Qu’elles soient communales, départementales ou régionales, les élections prennent à tort un intérêt politique national.

Les calculs de probabilité et les sondages priment, le but essentiel c’est de gagner et d’être élu, quitte ensuite à continuer le jeu des chaises musicales !


Mais au fait qui doit gagner les élections au final et à qui doivent profiter les victoires ? Aux candidats ? Aux partis qu’ils représentent et qui moyennant compromis et allégeance accordent leur investiture ?


Il est vrai qu’en matière de parti et d’idéologie certains sont des contorsionnistes et champions de voile puisqu’ils voguent au gré du vent et même sans moteur avec le vent contraire. Mais c’est vrai aussi il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis !


Mais en quoi cela concerne-t-il donc le CDTF ?

Je me suis posé cette question suite à des échanges sur un site internet dédié aux problèmes des frontaliers où un frontalier qui est candidat à ce jour (conseiller municipal contestataire minoritaire et éternel contestataire politico-politicien) qui ne savait quoi me répliquer de plus intelligent et m’a écrit, je cite : « Occupe-toi donc de défendre les frontaliers et laisse les politiques faire leur travail ! ».

Il est à noter qu’il a déjà tellement changé de parti politique pour tenter d’arriver à son objectif suprême qui est d’être élu « quoi qu’il en coûte ! » qu’un caméléon à ses côtés rougirait ! Il est vrai qu’il n’est pas le seul dans ce domaine.


J’estime que même si ce sont des intérêts catégoriels, comme c’est aussi le cas de la majorité des partis politiques, pour autant les résultats concrets des combats du CDTF méritent leur place dans les débats politiques.

Non seulement notre département, mais toutes les régions frontalières profitent des conséquences financières favorables engendrées par les multiples victoires juridiques  suite aux combats que nous avons été contraints de mener.

Il est à noter que nos multiples contentieux sont les fruits de nombreuses et graves erreurs et manœuvres politiques vénales qui avaient et ont pour but de « plumer » les frontaliers jusqu’au duvet !

Ils en ont la chair de poules ! Et cela continue encore et toujours !

La France n’a pas subi de manque à gagner en devant cesser ses pratiques et rembourser les sommes indument encaissées puisque ce sont des manques à flouer d’une catégorie de salariés.


Dernièrement j’ai lu dans la presse locale que la disparité entre les faibles revenus et les autres étaient flagrants dans les régions frontalières. Au point de nous donner mauvaise conscience de parcourir des trajets professionnels un peu plus long, de travailler beaucoup plus longtemps en heures et en années d’activité jusqu’à la retraite pour gagner plus et en faire profiter nos familles mais aussi nos régions.


Quels seraient les montants des budgets à gérer par nos instances locales s’il n’y avait pas ces catégories de salariés pseudo-aisés ?


Combien de frontaliers sont exemptés du paiement de la taxe d’habitation et surtout combien leur coûteront à l’avenir les exemptions électoralistes offertes ?


Devinez quelle catégorie de salariés devra financer les dettes liées aux milliards d’euros distribués ces derniers mois par l’Etat français ?


Il faudra bien payer et nous devrons l’assumer ! Raison pour laquelle nous devons autant nous défendre pour ne pas devoir assumer ce qui ne nous concerne pas et éviter une double peine !


Et quand se décidera-t-on donc un jour à publier les montants que nous devons donner plutôt que ceux que nous sommes censés gagner ?


C’est à croire que face à de multiples erreurs politiques qui ont paupérisé les salariés et augmenté le chômage, il faut culpabiliser ceux qui se soumettent et assument pleinement des codes du travail et sociaux et pour certains fiscaux moins favorables et généreux qu’en France, la seule réponse qui leur reste encore c’est de nous culpabiliser.


Par contre, au niveau des moyens et images politiques c’est toujours le grand jeu et rien n’est trop beau et il ne faut surtout pas critiquer puisque c’est politiquement incorrect, c’est un crime de lèse-majesté !


Nous n’avons pas de comptes à rendre à ceux qui se baladent avec nos voix en poche sans écouter ce que nous avons à dire et à défendre en toute légalité.


Pour ma part, j’estime être le porte-parole de ceux qui me donnent leurs voix pour les défendre et tant mieux si cela aide aussi ceux qui ne me donnent pas leurs voix.


Il est évident que les élections du 20 et 27 juin servent de tremplin aux hauts dirigeants pour tenter de tester ou se placer sur la première marche du podium en mai 2022 et lors des législatives qui suivront. Pas de problème c’est leur choix et dans leur pouvoir.


Mais nous estimons que les conséquences du désintérêt politique exprimé par le potentiel d’électeurs silencieux aboutiront à la prise de pouvoir d’une minorité d’électeurs qui sont à la botte de certains partis pour leur permettre de maintenir ou acquérir un pouvoir dont la majorité des Français et des frontaliers subissent ensuite les abus de ces pouvoirs incontrôlés.


Donc il faut rebattre les cartes !