Le dimanche 9 juin se dérouleront les élections européennes. Ensemble marquons le coup pour faire entendre nos voix à ceux qui les étouffent !
Mais en quoi cela regarde-t-il le CDTF du Haut-Rhin et pourquoi un tel message ? Rassurez-vous, nous n’avons pas décidé de vous adresser un soutien politique ou pire encore un mot d’ordre de vote.
Depuis de nombreuses années, les élections européennes détiennent un triste record de participation puisque ce sont celles où le moins d’électeurs se déplacent pour aller voter.
Lors des campagnes électorales, les débats sont trop souvent liés à des combats de partis politiques qui utilisent ces élections comme tremplin pour tenter d’affirmer leur légitimité au niveau de la politique française et les messages des enjeux européens sont souvent peu compréhensibles pour la majorité des électeurs. Motif pour lequel une majorité absolue d’électeurs ne votent plus.
Nous ne souhaitons pas entrer dans ces débats ce n’est pas notre rôle.
Notre vocation concerne la défense des frontaliers et depuis des années nous constatons que la France bafoue éhontément la réglementation européenne qui est applicable aux frontaliers en matière de libre circulation des travailleurs au sein de l’UE.
Nous tenons à répéter que nous n’avons jamais exigé le moindre avantage ou privilège en faveur de la catégorie de personnes que nous défendons. Nous avons uniquement fait valoir des réglementations et accords que les dirigeants français ont ratifiés. Rien de plus, mais rien de moins.
Peu d’entre vous ignorent qu’en matière de prélèvements sociaux des revenus de l’étranger des frontaliers et ex-frontaliers que nous avons mené et gagné de multiples combats grâce à l’intervention des juges de la Cour de Justice de l’UE au Luxembourg (CJUE) qui a tranché en matière du bien-fondé des divers prélèvements obligatoires en France que nous contestions.
Les juges de la CJUE avaient systématiquement estimé que nos interprétations n’étaient pas erronées. Sauf qu’à présent nos opposants français ont réussi avec l’aide de la Commission de Bruxelles à éviter que les juges de la CJUE du Luxembourg puissent se pencher sur les questions que nous soulevons depuis 2014 ! A tel point que nous avons été contraints de déposer une plainte au Parlement Européen qui a été enregistrée en avril 2024.
C’est après étude de notre plainte qu’une commission de parlementaires européens (de tous les pays européens) va traiter notre dossier et cette fois-ci il ne sera plus possible de s’asseoir politiquement sur ce dossier.
Vous l’aurez compris les enjeux sont européens et donc les élections européennes du 9 juin concerneront d’autant plus les électeurs frontaliers et ex-frontaliers.
Ainsi nous lançons un appel au vote massif de l’ensemble de l’électorat frontalier et de leurs proches le dimanche 9 juin 2024.
Nous ne nous berçons pas d’illusions, cela ne sera en rien immédiatement décisif pour l’issue de notre dossier CSG/CRDS/Casa qui prive et privera chaque année les poly-pensionnés frontaliers d’environ un mois de leurs rentes étrangères.
Par contre, cet appel symbolique, mais très concret aux urnes ne sera qu’une première étape pour d’autres élections à venir.
Les politiques veulent nos voix et surtout notre argent, alors il faut que nous fassions entendre nos voix et que leurs échos raisonnent assez pour qu’ils daignent enfin ouvrir un dialogue digne d’une démocratie.
Nous ne prétendons pas avoir raison, nous souhaitons simplement qu’ils nous regardent en face après leur avoir soumis les multiples incohérences que nous leur avions opposées au fil des années et qu’ils nous démontrent en quoi nous aurions tort. Et s’il y a le moindre doute ou interrogation, nous leur demanderons d’interroger l’instance compétente, à savoir les juges de la CJUE.
Le CDTF n’a rien à gagner si son appel est entendu et suivi. Ce sont les frontaliers qui sont et seront concernés par cette cause qui actuellement ont et auront beaucoup à perdre si notre appel est ignoré.
Votez ce que bon vous semble, mais surtout allez voter et surtout passez le message à l’ensemble de votre entourage.
Surtout n’imaginez pas que cela ne servira à rien de prouver que les frontaliers ont décidé de bouger électoralement. De nos jours le moindre petit pourcentage de votants peut donner tort à des sondages et créer des surprises et des déceptions.
A défaut de les faire gagner, à l’avenir nous pourrions faire perdre ceux qui nous snobent et pensent que les voix des frontaliers comptent pour des prunes !