Un article de presse du journal L’Alsace évoque les réponses des candidats de la 3e circonscription à des questions très précises. L’une d’entre elles concerne les frontaliers. (C.Z. pour Christian Zimmermann,  D.L. pour Didier Lemaire dans l’extrait ci-dessous ).


Sachant que la question de la majorité exprimée ne cesse d’être évoquée et que sans conteste le CDTF du Haut-Rhin a pour vocation de défendre les intérêts et d’informer les frontaliers dont la majorité sont adhérents du CDTF, il nous appartient d’exprimer notre avis. Non pas pour favoriser l’un ou l’autre des candidats ou prendre électoralement position pour l’une ou l’autre partie.


En effet, les 2 candidats encore en lice n’étant pas frontaliers et donc auparavant pas directement impliqués par les très importantes problématiques auxquelles étaient, sont ou seront confrontés les frontaliers de cette circonscription, il serait malvenu de notre part de critiquer l’un ou l’autre candidat.

Leur manque d’informations s’agissant des lourds et bien trop longs contentieux en cours explique très certainement le fait que dans aucun des tracts, profession de foi ou promesses électorales on n’a évoqué ces sujets capitaux concernant le pouvoir d’achat des frontaliers quand ils sont et seront retraités.


Pour rappel, cela concerne et surtout concernera l’ensemble des frontaliers qui percevront des rentes de l’étranger (de retraite, d’invalidité ou de réversion).


A cela s’ajoute depuis un mois, le revirement de situation inexpliqué opéré par le fisc, qui après avoir remboursé des centaines de frontaliers du différentiel que représentait le montant de CSG/CRDS prélevé sur le capital retraite 2e pilier et le montant annuel des rentes versées par la France, estime à présent que ces prélèvements sociaux, qui sont plus élevés que l’impôt sur le revenu, soient soumis à CSG/CRDS/Casa et ceci rétroactivement !

Ceux qui sont concernés voient ainsi leur capital retraite diminué de 17 % !


Sachant que la CSG/CRDS est versée en partie aux caisses de retraites françaises qui n’offrent aucune contrepartie en échange des prélèvements opérés sur le capital retraite.


Concernant les rentes, le CDTF a gagné une bataille pour certains, mais il est toujours engagé dans un contentieux au niveau de l’UE, puisque les victimes de ces prélèvements arbitraires sur les rentes étrangères perdent tout ou partie de leurs rentes françaises alors qu’ils ont cotisé pour les obtenir !


Il y a une réponse à la question des frontaliers qui explique peut-être pourquoi cette dernière décennie il n’y a jamais eu de grand débat parlementaire s’agissant des problèmes graves et lourds que rencontrent les frontaliers en France et que nous avons systématiquement défendus.

A l’époque déjà il s’agissait de la défense de leur pouvoir d’achat face à des abus de pouvoir, de cupidité et de turpitudes des gouvernements à leur encontre.

Certes pour l’assurance maladie la question avait été posée à 3 reprises et en réponse les Ministres concernés, de deux gouvernements différents, expliquaient qu’en fait c’était la Suisse qui était en tort puisqu’elle ne respectait pas ses engagements !


Ne sachant quoi répondre par manque d’informations que nous leur avions pourtant transmises, les députés concernés ne disaient mot face à ces réponses et disons-le insultes injustifiées et injustifiables !

Et quand la Justice Européenne a tranché, le seul discours était ensuite de proclamer : « L’État français doit assumer » !  Aucune excuse aux frontaliers, ni d’ailleurs au gouvernement suisse accusé à tort !

Pour ensuite continuer de plus belle à nier des évidences et ainsi à persister et signer dans d’autres abus qui concernent les frontaliers !?


A présent, un candidat explique qu’il a la chance d’avoir une suppléante frontalière qui connait les problèmes des frontaliers.


Sauf que lors de l’élaboration du programme de propagande électorale, il apparaît que la problématique des ponctions de CSG/CRDS des rentes étrangères ne soit pas du tout une priorité et encore moins un sujet à défendre au sein du Parlement ?!

Peut-être que sa suppléante n’étant pas encore concernée ne connaît pas le sujet de la CSG/CRDS/Casa des retraités ? 


Le CDTF était quant à lui rempli d’espoir en juin 2017 en pensant que la nouvelle Ministre des Affaires Sociales Mme Buzin allait comprendre qu’il était vain de demander l’avis de la Cour de Cassation et ainsi contraindre le CDTF à devoir continuer sa longue et couteuse bataille juridique menée auprès de multiples tribunaux et Cours d’Appel dans de nombreuses régions françaises qui nous avaient tous donné raison.


Sachant que chacun est libre de ses choix d’adhésion ou non au CDTF du Haut Rhin, nous estimons que nous aussi sommes libres d’exprimer que ceux qui mettent en avant leur statut de frontalier lors d’une élection et qui sont censés connaitre et à l’avenir devenir conseiller s’agissant des problèmes des frontaliers devraient à minima évoquer le travail du CDTF en faveur de leur électorat frontalier et aussi l’apport financier issu des résultats obtenus par le CDTF qui reste dans la Région.


Mieux encore, ils pourraient exprimer leur solidarité de frontaliers actifs en adhérant au CDTF à défaut d’exprimer leur gratitude au travers d’une cotisation puisqu’ils bénéficient sans la moindre contestation du travail du CDTF qui est financé par les cotisations des adhérents convaincus. Il est vrai que certains peuvent penser que ce n’est pas très chic ou glamour d’être adhérent d’une association de travailleurs.


Slogan du jour : « Même pas Mal ! Je suis à la LAMal depuis 2015 et pour cela j’avais besoin de personne ou si peu… ! »


En tout cas si cela peut vous rassurer, politiquement la relève du CDTF semble être assurée à l’avenir !?


Y aurait-il en France 2 circuits différents qui sont censés devoir travailler chacun dans leur camp ?


Les associations qui ne doivent pas se mêler de politique et se contenter de défendre leurs causes face au gouvernement avec les moyens du bord, donc souvent en justice, et les politiques qui eux au travers de décisions aberrantes sèment les embûches pour entraver les longs chemins de croix de ces associations, non pas d’utilité publique, mais publiquement très utiles.


Faut-il que les députés votent et approuvent des lois, que le CDTF dans les sujets qui le concernent doit ensuite contester sans cesse au plus haut niveau de la justice française et européenne ?


Combien de temps cette plaisanterie de très mauvais gout doit- elle encore perdurer ?

Cette question mérite une fois pour toute réponse. Parce qu’en plus le dialogue avec le CDTF qui empêche de tourner en rond est inexistant alors que pour d’autres associations de frontaliers qui nous entravent et par là même les frontaliers, c’est porte-ouverte ?  


La VRAIE politique n’est en aucun cas politicienne, telle que nous la vivons trop souvent au travers de lamentables séances spectacles au sein du Parlement, mais c’est au travers d’actes concrets et bénéfiques à la population que s’applique la VRAIE politique.


Il ne faut pas perdre 60 % du temps à polémiquer et s’invectiver mais gouverner dans l’intérêt de la France et des Français qui ne portent pas de signes, logos ou étiquettes  !


Par honnêteté, nous nous devons de signaler qu’en 2017 nous avions sollicité le seul député de la majorité gouvernementale de l’époque M. Bruno Fuchs puisque l’on n’a jamais cessé de nous rabâcher que seuls les députés de la majorité avaient leur mot à dire.


Celui-ci avait tenté de dissuader Mme Buzin de contester en Cassation les conclusions favorables de la Cour d’Appel de Grenoble aux personnes défendues par le CDTF.

Or, s’il a été entendu pour autant il n’a pas été écouté et encore moins compris ! D’ailleurs il précise bien dans sa profession de foi 2022 qu’il s’était opposé à Mme Buzin à ce sujet.


Pour boucler la boucle, nous nous permettons de préciser que ces 60 dernières années jamais un suppléant de député n’est intervenu en notre faveur, ce n’est pas leur rôle.


Par contre, quelques attachés parlementaires s’étaient appliqués à comprendre le bien-fondé de nos revendications et ce n’est pas toujours évident.


Citons au passage M. Girardin et M. Bouchaouir qui étaient attachés parlementaires du député Reitzer. M. Litzler attaché parlementaire de M. Sordi et la dernière en date Mme Bourge attachée Parlementaire de M. Fuchs.

Ils ont fait preuve de patience, d’empathie et d’intelligence et nous leur rendons hommage.


Il est à noter que certains attachés Parlementaires restent souvent dans l’ombre, mais dans certains cas ils effectuent pourtant 70 % du travail du député.


La période des congés approchant, nous vous souhaitons à tous de bonnes vacances et vous donnons rendez-vous à la rentrée puisque les sujets à évoquer ne manqueront pas.