Il est très rare, voire exceptionnel et unique, qu’un parlementaire de la majorité exprime publiquement ses vives inquiétudes et son exaspération dans une lettre ouverte adressée aux Ministres concernés, au Premier Ministre et au Président de la République.
Voici donc cette lettre en intégralité : cliquez pour lire : courrier Mme Schillinger
S’agissant des élus de l’opposition des régions frontalières, ces derniers ne sont pas restés inactifs. Ils ont créé un groupe de nombreux parlementaires qui ont posé à de multiples reprises des questions aux Ministres, 1er Ministre, Président de la République et au sein du Parlement.
En 2013, ils ont déposé une pétition de plus de 10 000 signatures à l’Elysée : en vain !
Le C.D.T.F. doit faire face à la détresse et à la sollicitation de milliers de personnes. Il doit veiller à ouvrir et instruire toutes les voies et labyrinthes des recours juridiques vers lesquels les frontaliers sont systématiquement renvoyés sous menaces de forclusion.
Malgré nos efforts et investissements incessants et le fait que nous défendons les intérêts des milliers de citoyens, nous constatons une mise à l’écart flagrante quand il s’agit d’être reçu dans un Ministère ou auprès d’une autre instance afin de s’expliquer et de dialoguer.
Exemple :
Bonjour,
Par le présent courriel je vous informe que sur invitation du Ministère des Affaires sociales, la Sénatrice se rendra au Ministère le Mercredi 15 juillet pour une réunion sur le thème de la couverture maladie des travailleurs frontaliers suisses à laquelle assistera également Monsieur CHARRAT du GTE.
Contacté par les services des Affaires sociales, j’ai bien réitéré le souhait de la Sénatrice que soit convié le Président du CDTF, Monsieur Johaneck, ce à quoi il nous a finalement été répondu qu’il n’était pas possible pour le Ministère de le recevoir tant que les recours intentés par le CDTF seraient encore pendants.
Cordialement,
Kevin MARCK
Assistant Parlementaire
Nous estimons qu’une telle mise à l’écart est injustifiée et incompréhensible. Elle est à l’image du même dédain auquel on confronte les frontaliers et les ex-frontaliers.
Bien entendu, ceux qui représentent les frontaliers et ne contredisent pas le gouvernement mais encouragent ses actions en défaveur des frontaliers sont toujours reçus en grandes pompes…
Si cette situation perdure, notre réplique devra être à la hauteur du mépris avec lequel nous et les frontaliers que nous représentons sommes traités. Ce ne sont pas des menaces stériles mais un réel et ultime avertissement à ceux qui s’imaginent qu’ils peuvent indéfiniment et impunément continuer à nous assoir sur le banc de touche alors que nous marquons les buts et c’est les autres qui récupèrent les scores !